Le premier temple-montagne, configuration caractéristique de la cosmologie hindouiste, est édifié par ses soins en 881 au Bakong. Ces temples-montagnes adoptent une symbolique du mont Meru, le séjour mythique des dieux en 5 niveaux concentriques hérissés de 109 tours. Yaśodharapura (Angkor)
Les successeurs d'Indravarman, notamment son fils Yaśovarman crédité de « créateur d'Angkor », entreprennent des aménagements gigantesques, plus au nord-ouest, avec construction des digues du bārāy oriental (le Yaśodhatatāka) et l'édification de monuments, désormais en pierre : le Phnom Bakheng (vers 900), le Mébon oriental au centre du bārāy oriental, et le Prè Rup (vers 960). Après une période de troubles la capitale du royaume khmer est transférée à Koh Ker, Sūryavarman Ier réinstalle un pouvoir fort à Angkor. Son successeur Udayādityavarman II le Baphuon vers 1060. Quelques autres querelles de succession plus tard, c'est Sūryavarman II qui édifie Angkor Vat vers 1130.Les constructions prennent de l'ampleur avec l'enceinte d'Angkor Thom et le Bayon, puis le Ta Prohm, le Preah Khan et leurs tours ornées de gigantesques visages du Bouddha souriant sont construits successivement pendant le XIIe siècle. Le déclin du royaume Khmer sera rapide, son territoire rétréci par la sécession des Thaïs et ravagé par des guerres incessantes avec ceux-ci qui avaient créé le royaume du Siam et les Chams.
Angkor sera définitivement abandonnée comme capitale vers 1431. Pendant les XVe et XVIe siècles des moines bouddhistes s'approprient le site et détournent des constructions vers des représentations du Bouddha telle l'énorme Boudha couché au Baphuon. Ce site sera laissé à l'abandon et, pour la plus grande part, enseveli sous la végétation foisonnante de la jungle tropicale.