Le palais archiépiscopal du Tau, construit entre 1498 et 1509, puis reconstruit en partie en 1675 et après l'incendie du 19 septembre 1914, doit son nom à son plan qui était, au Moyen Âge, en forme de lettre T (tau en grec). À l'époque gallo-romaine, une demeure existait à l'emplacement de la cathédrale. Au début du Ve siècle, l'évêque Nicaise y fit bâtir une église dédiée à Notre-Dame qui prit son importance vers 496 avec le baptême de Clovis, premier roi des Francs chrétien. Cette église devint de 816 à 1825 le lieu du sacre de la plupart des rois de France. À proximité de la cathédrale fut aménagée la fastueuse demeure de l'archevêque. C'était le lieu de résidence des rois à l'occasion de leur couronnement. La salle du Tau, où se tenait le banquet royal, héberge une immense cheminée datant du XVe siècle. En 1210, suite à un incendie, l'édifice fut reconstruit et complété d'une chapelle sur deux niveaux. Remanié dans le style gothique flamboyant à la fin du XVe siècle, le palais acquit son aspect classique en 1691. Confisqué pendant la révolution, il fut rendu au clergé pendant la Restauration. Depuis 1972 il abrite la statuaire déposée de la cathédrale, les tapisseries qui y étaient exposées. Le palais du Tau renferme aussi le musée de l’Œuvre, avec d’importants éléments sculptés provenant de la cathédrale Notre-Dame.
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